Travailler plus sur le temps méridien, ce n’est pas une revalorisation !
La séance du 8 avril de l’Assemblée nationale avait pour objet la prise en charge par l’état de la
rémunération des AESH sur le temps méridien. Cette mesure a été votée à l’unanimité.
Lors de cette séance, la ministre s’est d’abord félicitée et gargarisée de la soi-disant «
revalorisation » des AESH. En reconnaissant que le métier d’AESH était devenu le 2ème de
l’éducation nationale, en termes d’effectifs avec 140 000 personnes, elle a affirmé : « nous
avons revalorisé les AESH avec une augmentation de leur salaire de 26% ». N. Belloubet omet
de dire que cette « revalorisation » n’est que pour une bonne part la conséquence de
l’augmentation du SMIC consécutive à l’inflation, le salaire des AESH étant au plus bas. Elle
omet de dire qu’une partie de cette « revalorisation » repose sur une prime « de fonction
» qui ne comptera pas pour la retraite. Elle omet de dire que cela fait suite aux nombreuses
grèves menées avec détermination par les AESH, grèves qui les ont fait sortir de l’invisibilité. Ce
salaire reste cependant dérisoire au regard de l’expertise, de la difficulté du métier, des
compétences et des responsabilités demandées pour un tel métier. Pour 24h de travail, il
atteint un peu plus de 900 euros. Les AESH restent des travailleuses pauvres, le métier
étant féminisé à plus de 95%, et sous statut de contractuelles.